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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 17:07
Découvrez l'interview de Wax Tailor sur Vacarm.net
Après un tour de chauffe aux Etats-Unis, Wax Tailor est de retour en France pour une tournée qui s’annonce bouclée (comprenez sold-out un peu partout). C’est au lancement de ce marathon de concerts, qui débute à Nantes, que nous avons eut la chance et le plaisir de poser quelques questions à l’instigateur du projet. Et comme vous pouvez le remarquer ça se fera en vidéo cette fois-ci et en compagnie (pour une première collaboration) de la Web-TV participative qu’est le Vlipp. Rappelons au passage que le Vlipp vient de l’association Dipp, à qui on dit un grand merci pour la technique, les idées et le talent ! Nous vous proposons donc de pénétrer dans l’univers du troisième album de Wax, qui se nomme In The Mood For Life et qui vient tout juste de paraître.

 

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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 00:23
Retrouvez l'interview sur Vacarm.net

Après Sporto Kantes, c'est au tour de Maion et Wenn de se confier à Vacarm. Nous les avons rencontré dans le cadre du festival lorientais des Indisciplinées. C'est avec une formation agrandie de 4 garçons que les deux comparses se produisent actuellement pour nous divertir avec un show burlesque et plein d'énergie. C'est dans une petite loge remplie par tout le groupe et dans une ambiance détendue que l'interview démarre.
 
maion et wenn

D’où venez vous?
Wenn: De la campagne dans le Finistère entre les Monts D’Arrée et Morlaix

Comment est né Maion & Wenn?
Maion: On s’est trouvé, on a pris un piano et on a chanté quoi!
Wenn: C’est l’amour qui nous a réuni... On a écrit plusieurs chansons sur ce thème, ça nous a plu et puis nous voilà!
Maion: Ensuite on a invité DJ Blunt pour mettre un peu de Hip Hop dans tout ça et aussi pour faire participer la famille puisque c’est mon frère également
 
Ca fait longtemps que vous tournez toutes les deux?
Maion: Deux ans et demi maintenant

Qui écrit les textes?
Maion: On écrit toute les deux

Comment peut-on définir le style de Maion et Wenn?

On fait de la chanson française avec beaucoup d’humour noir.

Vous allez continuer dans ce registre?

Maion: On pense continuer à chanter mais avec deux formules différentes; l’une plus concert avec toujours ces notes de débilités, de sketchs qu’on a actuellement et un autre plus théâtre/cabaret à quatre (Paco, Wenn, DJ Blunt et moi)
Wenn: La version de ce soir a plus un côté péchu, concert avec la présence des 4 “garçons”
 
Quelles sont vos influences?
Wenn: Francis Cabrel, Motörhead, IAM, Pow Wow, Brigitte Fontaine, Barbara, Iggy Pop...

Ca n’a pas été trop dur de passer de 3 à  6 sur scène?
Maion: On a fait une résidence à la Carène de Brest et on a beaucoup travaillé la mise en scène pour ça du coup on est bien rôdé maintenant

Faites vous beaucoup d’impro sur scène?
Wenn: Ca dépend de l’humeur de Maion. On a pas vraiment de trame, ça dépend du temps qu’on a sur scène...on doit donc s’adapter au moment.

maion et wenn

Vous pensez sortir un vrai LP?
Maion: Oui à l’automne 2009 on pense sortir un vrai disque en magasin mais pour l’instant on est dans les discussions, les compositions, les organisations
 
Vous continuez à faire des pochettes de CD à la main?
Wenn: Pour le premier, on a tout fait avec des magasines récupérés ça et la, le second, on a fait une pochette de 45 tours avec un CD dedans.
 
maion et wenn
 
Avez vous en projet des collaborations avec d’autres artistes?
Wenn: Oui, une équipe de cuivre avec laquelle on va peut-être bosser
Maion: Les Ours du Scorff nous on proposé aussi de collaborer avec eux tout comme les Monty Picon mais là c’est vraiment un humour trop gras pour nous je crois
 
Quels sont vos projets?
Maion: On voudrait faire des clips déjà, sortir notre CD, acheter un camion!

Je peux vraiment acheter un boxer Maion et Wenn?
Wenn: Oui! Pour l’instant il n’y en a plus mais on va ressortir une collection de strings, slips, caleçons, des bodysAu départ on voulait faire une collection de T-Shirt mais tu te rends vite compte que de les faire toi même est plus rentable que de confier ça à une boîte spécialisée
 
Merci à Maion et Wenn pour cette interview
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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 10:35

 

Version originale sur Vacarm.net

C’est à l’occasion de leur venue à Paris, pour défendre le premier album, Inflickted, de Cavalera Conspiracy que nous avons rendez-vous avec le groupe. L’interview maintes fois déplacée fini par se faire, nous retrouvons Marc Rizzo et Johny dans la petite loge du Bataclan.

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Peter : Tout d’abord, vous venez de commencer votre tournée européenne, comment cela se passe ?  Sur la première date comment était le public ?

Johny : Sur la première date, la foule ondulait  comme une vague, c’était dément.

Marc : Effectivement c’était très bien, le public européen est super.

Peter : Y-a-t-il une bonne ambiance au sein du groupe, il n’y a pas trop de problèmes d’ego sur scène vu la notoriété des musiciens ?

Marc : Nan il y a vraiment une bonne ambiance, tout le monde était content de retrouver les frangins Cavalera, de nouveau amis. Il y a une super ambiance entre nous depuis le début.

Peter : Joe était en studio pour l’enregistrement de l’album, aurais-tu aimé jouer les morceaux en live avec lui ? 

Marc : (Ne comprenant pas que l’on parle de Joe Duplantier) Mais c’est Joe, c’est Johny, il a une grosse barbe.

Peter : Ah oui oui je sais, c’est pas ça que je voulais dire, je parlais de Joe Duplantier qui est sur le cd mais pas en live.

Marc : Ah ouais ok ok, Joe est super. Mais en fait il a déjà joué avec nous sur des dates aux Etats-Unis et c’était cool. J’adore son groupe Gojira, d’ailleurs il est en studio avec eux, c’est pour ça qu’il ne peut pas faire la tournée avec nous.

Peter : Johny qu’est ce que ça te fait de rejoindre le groupe ? Tu as accepté rapidement ?

Johny : Bien sûr j’ai accepté tout de suite. C’est un peu un rêve qui devient réalité, j’ai grandi avec la musique de Sepultura. C’est comme un rêve de jouer avec eux deux, en plus il y a Marc qui est vraiment un très grand guitariste. (Marc lui fait signe de la main, et dit que c’est des conneries).

Peter : Ca n’a pas été trop dur d’apprendre toutes les chansons si vite ?

Johny : Non, ça n’a pas été trop compliqué finalement, on a beaucoup répété et Marc m’a bien aidé et accompagné pendant ce temps. 

Peter : Où préférez- vous jouer, dans des grands festivals, des salles plus modestes… ?

Marc : Il y a tout le temps une bonne ambiance de toute façon. C’est différent, il y a plus de communication avec le public dans les petites salles, mais un gros festival, avec tout ce monde devant nous, c’est vraiment énorme. Les deux sont complémentaires en fait, j’aime autant jouer dans des festivals que dans des petites salles, les deux ambiances sont vraiment très cool.

Peter : Max disait plus tôt que vous choisirez des petits groupes que vous aimez bien pour ouvrir vos concerts en Europe, peux-tu nous en dire un peu plus ?

Marc : Ouais on veut donner leur chance à de jeunes formations, comme ce soir c’est un petit groupe de Lille, qui s’appelle Unswabbed.

SiN : Continues-tu à composer pendant la tournée, que se soit pour Soulfly, Cavalera Conspiracy ou tes projets solo ?

Marc : Oui je continue tout le temps à écrire, que se soit pour l’un ou l’autre de mes projets, je continue sans cesse à composer en tournée, il y a plein de nouvelles choses qui ont été composées d’ailleurs depuis le début de la tournée aux States.

SiN : Penses-tu qu’il y aura un second album de Cavalera Conspiracy, et si le line-up restera identique ?

Marc : Oui un second album verra sans doute le jour, avec le même line-up, ça s’est vraiment bien passé pour celui-ci, donc autant continuer avec les mêmes personnes, vu que l’énergie était excellente en studio.

SiN : Est-ce vraiment différent de composer pour Cavalera Conspiracy que pour Soulfly ? Es-tu autant impliqué dans la composition des deux groupes ? Et dans lequel penses tu apporter le plus ?

Marc : Je pense que c’est à peu près égal, je me charge des parties solos pour les deux groupes. D’une certaine façon j’ai apporté un plus à chacun des groupes, même si ce n’est pas forcement de la même manière je pense être autant impliqué dans l’un ou dans l’autre. 


SiN : Nous savons que tu es un grand fan de Sepultura, donc qu’est ce que ça te fait de jouer avec les membres fondateurs Max et Igor ? Te sens-tu effacé par rapport à eux dans le projet ?

Marc : Oui c’est vraiment extraordinaire. Déjà quand Max m’a contacté pour Soulfly c’était déjà formidable. J’ai toujours adoré Sepultura, et là de revoir les frères de nouveau réunis et en bons termes c’est merveilleux. Mais je ne me sens pas véritablement effacé, ce n’est pas vraiment ça, bien sûr le groupe est pour leur retour ensemble, mais je suis là pour les soutenir, donc c’est un grand honneur. 

SiN : Pour toi lequel de tes projets, à part tes albums solos, est le plus complexe techniquement ?

Marc : Mes projets solos sont les plus techniques bien entendu avec les parties Shred et les parties flamenco. Mais pour Soulfly et Cavalera Conspiracy c’est presque équivalent, je me charge surtout des parties solos comme je vous le disais, donc pour moi les deux se valent, ils n’y a pas un vraiment plus technique que l’autre.

SiN : Maintenant une petite question à propos des voix, vu que tu chantes sur ton album solo pourquoi ne chantes-tu pas sur Inflickted ?

Marc : Mais si je chante sur « Sanctuary ». (Pause, puis il rit) En fait je dis deux mots. Mais j’y travaille, j’aime beaucoup chanter et je m’entraine là. En live je remplace Joe pour une chanson sur laquelle il chante sur l’album.

SiN : Pour Max Inflickted a été l’un de ses meilleurs et de ses plus faciles enregistrements, est-ce la même chose pour toi ?

Marc : Ouais c’était une bonne ambiance, c’était assez facile, mais tous mes derniers enregistrements se sont super bien passé. J’aime être en studio et enregistrer de nouvelles compos, pour les jouer en live après. Donc les enregistrements se passent bien, je suis tout le temps très enthousiaste.

Johny : Marc a en plus deux fois plus de boulot il doit apprendre les solos et la partie rythmique, il est vraiment très fort.

Marc : Arrête de me balancer des fleurs. (Rires)

Peter : Y aura-t-il une autre édition de l’album ? Car deux chanson bonus sont arrivées sur MySpace récemment, seront-elles dans une nouvelle édition ?

Marc : Pardon ? Je ne vois pas trop de quoi tu parles.

Johny (s’adressant à Marc) : Si deux bonus sont apparus sur le net, « In Conspiracy » et « The Exorcist ».

Peter : Oui voilà, c’est ces deux là, une autre édition les incluant verra-t-elle le jour bientôt ?

Marc : Ah ouais j’ai joué sur celle là, mais je ne sais pas trop pour une autre édition, je ne m’occupe pas beaucoup de ces choses là en fait. 


Peter : Le prochain album de Soulfly sort en même temps que la tournée Cavalera Conspiracy se termine, donc toi et Max prenez une pause avant la tournée pour Soulfly ?

Marc : Non en fait, pas de pause du tout, on finit la tournée Cavalera Conspiracy tout en débutant celle de Soulfly, on joue avec les deux groupes à Tempe d’ailleurs, dans l’Arizona pour le festival D-Low Memorial, qui est évidemment très cher à Max. (ndlr : c’est le festival créé par Max pour la mort de son beau fils Dana Wells).

Peter : Comment sonnera le prochain album de Soulfly, sera-t-il dans la même veine que Dark Ages ?

Marc : Ouais on a continué dans la même veine, il va être vraiment lourd.

Peter : As-tu autre chose à nous dire sur cet album ?

Marc : Nan pas spécialement, mais les fans vont vraiment être ravis. C’est dans le même style que « Frontlines » (ndlr : premier single de Dark Ages) en fait. Attendez-vous à quelque chose de très heavy et de très rapide.

Peter : Dernière question à propos de Soulfly, cela fait quelques albums que le line-up ne change plus, est-il enfin stable ?

Marc : Oui pour l’instant le line-up va rester le même, cela fait un moment que ça marche comme ça. Mais dans l’avenir je ne sais pas, on verra bien, pour l’instant comme ça c’est vraiment bien.

 

Peter : As-tu pour projet un troisième album solo pour bientôt ?

Marc : Ouais carrément, en fait on fini la tournée Soulfly en Décembre, et je commence à travailler dessus ensuite, il verra le jour courant 2009.

Peter : Et tu penses continuer avec ton propre groupe solo ?

Marc : Oui en effet j’ai mon propre groupe avec lequel j’ai fait quelques dates déjà. Je chante d’ailleurs dessus, enfin j’essaie de m’entrainer un maximum. Et on espère venir tourner en Europe avec. Mais rien n’est très précis encore pour l’instant.

SiN : Et toi Johny, après la tournée avec Cavalera Conspiracy quels sont tes projets ?

Johny : Je vais enregistrer un nouvel album avec Fireball Ministry et je suis en train de monter un projet qui s’appelle The metal awards show.

Peter : Pour finir petite question d’actualité, Rage passait hier soir a Bercy, qu’en pensez-vous ?

Marc : On a joué en même temps qu’eux au Pinkpop. Ils sont vraiment cool, c’est bien qu’ils se soient reformés, on est vraiment fans.

Johny : On a pas pu y aller à Bercy. Vous y étiez ? Alors c’était bien ?

Peter & SiN : Ouais c’était énorme, le groupe était vraiment en pleine forme. Un grand retour à Paris.

Marc : C’est bien ça, j’espère qu’ils vont continuer et faire de nouvelles compos, ça serait dommage sinon.


Merci à Marc et Johny pour cette interview amicale et leur gentillesse, à Annabelle de Roadrunner pour nous avoir arrangé le rendez-vous.

Crédit Photo: SiN


Plus de photos: Album Concerts
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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 18:49

 

 Le groupe des deux musiciens de System Of A Down, John Dolmayan et Daron Malakian, sort son premier album le 29 Juillet prochain et c'est lors de son passage à Paris que le batteur de Scars On Broadway a accepté notre invitation. La tournée européenne qui dure jusqu'à fin août reçoit pour l'instant un très bon accueil.C'est donc dans une atmosphère détendue que John Dolmayan a répondu aux questions de Vacarm.net.

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L’album de Scars On Broadway sera composé de 15 chansons. Pouvez-vous décrire à nos lecteurs votre album et pouvez-vous nous donner la meilleure expression pour qualifier celui-ci ?


La plupart des gens qui écouteront SOB connaissent déjà System Of A Down. Ils vont donc avoir quelques surprises concernant la trame des chansons. La plus grosse différence est que Scars On Broadway est plus orienté rock. La mélodie est plus présente et les standards sont mieux respectés qu’avec SOAD. Les influences vont des Kinks aux Stones en passant par des sonorités électro. C’est définitivement moins métal que ce qu’on a pu faire avec System.

Comment s’est formé Scars On Broadway ?


Daron a commencé ce projet il y a 3 ans, du moins conceptuellement, avant que l’on prenne ce hiatus avec System. Nous avons travaillé avec de nombreuses personnes pendant cette pause jusqu’à ce que l’on arrive à ce que nous sommes actuellement. J’avais proposé à Serj (Tankian), Shavo (Odadjian) et Daron (Malakian) que s’ils avaient besoin d’un batteur ou même d’un conseil pour l’un de leur projet, je serais prêt à le faire volontiers. Comme vous le savez, j’ai joué sur quelques chansons de l’album de Serj (Elect The Dead) et ensuite Daron m’a appelé. Il aurait pu travailler avec des batteurs exceptionnels mais pour sa musique, ça ne collait pas. Je n’écris pas les morceaux, j’écris les parties de batterie. Pour  Daron, je suis comme un gant qui serait à la taille parfaite pour sa main. Mais aussi, lorsque tu as un musicien dans ton groupe et que tu ne le connais pas vraiment, tu ne sais pas comment il va réagir quand le groupe aura du succès. On a déjà eu du succès ensemble avec System donc on ne va pas changer si SOB devient quelque chose de grand ! Musicalement, ça a été facile pour moi de comprendre la musique de Daron parce que j’adore jouer des chansons rock mais mélodiques à la fois. Les Beatles sont l’un de mes groupes préférés par exemple.

Quelle a été l’approche pour cet album ?


L’approche pour cet album a été assez simple en fait. Daron a écrit toutes les paroles et guitares et les a produites. Les chansons étaient donc complètes à environ 95%. Ensuite, il m’a apporté son travail, j’ai commencé à écrire les parties de batterie et je lui donnais quelques conseils ça et là… Mon apport a vraiment été minime.

Que s’est-il passé entre Casey Chaos (Amen), Zach Hill et Daron ?

Cela aurait été difficile d’avoir Zach Hill avec moi dans le groupe. C’est possible mais les morceaux que nous faisons ne nécessitent pas deux batteurs. Parfois des musiciens exceptionnels n’arrivent pas à travailler ensemble parce que ce que quand tu composes, c’est pour la chanson, pas pour celui qui la joue ! Donc, c’est celui qui écrit le titre qui va décider de qui va le jouer. Par exemple, les trois autres musiciens que l’on a avec nous sur la tournée, il ne faut pas seulement qu’ils soient bons mais il faut aussi qu’on devienne pote avec eux.

D’ailleurs, qui sont ces trois musiciens qui vous accompagnent sur la tournée?

Alors, il y a Danny Shamoun (clavier, percussion), Franky Perez (guitare) et Dominic Cifarelli (basse). Ce sont des gars supers sympas et ce qui est bien, c’est qu’aucun d’eux n’a connu de succès aussi important qu’avec System par exemple. Ca leur donne de la hargne et ce sentiment est vraiment important. Je pense qu’on aurait pu réunir un « supergroupe » si on avait voulu… Un peut comme ce qu’a fait Rage Against The Machine avec Audioslave. Mais comme tu peux le voir, parfois ça ne fonctionne pas si bien… Avec les trois gars que l’on a recruté, on a affaire à des personnes qui ont aussi faim que nous et c’est vraiment primordial.
 John Dolmayan



Quel est votre chanson favorite de Scars On Broadway ?

Si je devais choisir un seul morceau, ce serait « Babylon ». C’est le premier titre que Daron m’a proposé de travailler et il n’a pas une trame classique comme couplet/refrain/couplet/refrain. Il comporte quatre parties différentes et l’une vient après l’autre du coup ça en fait une chanson originale. De plus, c’est une composition vraiment portée sur l’émotion et la mélodie est superbe.

Justement, la structure des la plupart des chansons est assez classique…

Ouais, c’est plus dans une veine rock que métal et c’est moins « schizophrénique » par rapport à ce que l’on faisait avec SOAD. Il n’y a pas dix styles différents dans un seul morceau mais il y en a assez sur l’album pour que ça soit intéressant.

Est-ce que l’album est plus calibré pour la radio finalement ?

Non, ce n’était pas le but et l’album n’a pas été réalisé en fonction de ça. Je dirais que c’est l’influence de Daron, par rapport à ce qu’il écoute depuis ces trois dernières années qui a fait ce en quoi ressemblent ces chansons. Il a beaucoup réécouté des groupes que tout le monde connait : les Beatles, Devo, Les Kinks, d’autres groupes des années 80 qui étaient plutôt gothique, New Wave et même des groupes atmosphériques. En fait, dès que tu as la mélodie, c’est beaucoup plus facile à digérer et c’est surement pour ça que tu dis que les morceaux sont plutôt calibré radio. Et je suis d’accord avec toi ! Mais l’album n’a pas été fait dans cet objectif, c’est juste une coïncidence.  

Daron a déclaré dans la presse : « John joue mieux que jamais ». Qu’est ce que vous en pensez ?


Il se doit de dire ça, je joue dans son groupe ! (rires). C’est un énorme compliment venant de sa part.

Est-ce que vous sentez que vous avez progressé depuis System Of A Down ?

Je pense que tu dois toujours continuer à changer. Il faut se diversifier et se concentrer sur la musique que tu joues pour qu’elle sonne différemment. J’essaie du mieux que je peux d’insérer différent beat dans un morceau pour les rendre intéressant mais sans m’en éloigner. Pour la technique, je n’ai rien essayé de nouveau par rapport à System Of A Down. Pour moi, c’est plutôt écouter différentes musique et être inspiré par elles. Croyez-le ou non, j’essaie d’écouter du classique par exemple. Il y a plusieurs mouvements qui m’ont vraiment influencé pour mon jeu dans ce style.



Scars On Broadway et System Of A  Down ont un engagement politique très fort. Est-ce que vous prenez part à ces engagements ?


Non, déjà, je ne pense pas être assez intelligent pour dire aux gens quoi penser. Et je ne pense pas qu’être un artiste me donne le droit de dire aux autres comment ils doivent vivre leur vie. Ce que l’on fait avec Scars, c’est plus un « commentaire » sur comment on voit les choses… Et on laisse au public son libre arbitre. Je pense que les personnes qui écoutent un artiste ou un acteur, juste parce qu’il est engagé politiquement dans une cause, vont dans la mauvaise direction. Ces personnes ne sont pas les plus brillantes du monde. Par exemple, des hommes comme Gandhi, ce sont ceux-là que tu devrais écouter et puiser ton inspiration politique. Gandhi était désintéressé ; En tant qu’artiste, nous faisons de l’art. Et l’art est égoïste. Ce qui est bien avec l’art, c’est que tout le monde peut l’apprécier mais au départ  tu le fais pour toi-même. Je pense que tu dois  réaliser tout ce dont tu crois. Tu vois, même si je te donne mon opinion sur quelque chose… C’est juste mon opinion ! Ce que j’aimerai aussi entendre la tienne et que toi aussi tu demandes à d’autres personnes leur opinion pour avoir une meilleur perspective sur ce que tu penses. Par exemple, si quatre personnes vont voir la tour Eiffel et qu’ils s’assoient à quatre endroits différents, chacun n’aura pas la même vision de la tour, et pourtant c’est le même monument que les quatre personnes regardent ! Et aucun d’eux ne peut être remis en cause par rapport à ce qu’il croit être la tour Eiffel. C’est de toutes ces différences regroupées que tu obtiens la vérité. Le problème avec les politiciens, c’est qu’ils voient soit tout noir soit tout blanc alors qu’il y a beaucoup de nuances de gris dans la vie. La vie n’est jamais noire ou blanche.

Passons à un autre registre : Vous allez jouer à Rock en Seine en août et Serj Tankian aussi. Allez-vous jouer avec lui ?

Ce n’est pas la première fois que nous nous retrouvons sur un festival ; A Coachella, Serj jouait le jour avant nous. Nous sommes allés à son concert et il est venu au notre. Nous n’avons pas envisagé de jouer avec lui à Rock en Seine car c’est important que l’on se concentre sur Scars On Broadway.

Allez-vous quand même le rencontrer ?

Bien sur ! Serj est mon ami ! Le problème avec les festivals en Europe c’est qu’on enchaîne les dates chaque jour donc ce n’est pas possible d’avoir un break entre les concerts pour pouvoir se reposer ou passer du temps avec nos amis. J’espère quand même le voir à cette date.

Est-ce que vous jouez des titres de System Of A Down avec Scars ?


Non, on veut s’assurer que SOB ait son propre univers et le développer. Je ne dis pas qu’on ne va jamais en jouer mais actuellement, on veut vraiment se concentrer sur Scars. Peut-être qu’on fera des reprises d’autres groupes aussi plus tard…

Daron a déclaré qu’il ne reviendrait pas vers System Of A Down avant dix ans.

Non ! Il a dit : « On ne sait jamais, ça peut-être l’année prochaine ou dans dix ans »

Il a quand même précisé que ça serait assez long…

Je pense qu’on va faire encore au moins un album pour Scars On Broadway avant que l’on repense à faire quelque chose avec System. Je crois qu’en disant ça, Daron a voulu que les gens n’anticipent pas le retour de SOAD et que la lumière soit sur Scars pendant cette période. Tant que les membres de System sont vivants, System es vivant.



En concert, quelles réactions de vos fans vous touchent ?

Quand on est sur la scène, on ressent toute l’énergie que dégage le public. Que ce soit 100 personnes ou 4 000, cette énergie vous atteint toujours. Bien sur, on est très chanceux car le public devient dingue quand nous jouons. C’est bien sur impossible de ne pas être touché par eux et du coup, plus les fans donnent d’eux-mêmes, plus nous leur donnons de nous-mêmes. Et je pense vraiment que nous avons une très bonne interaction avec nos admirateurs. Que ce soit avec Scars ou System, chacun de nous passe du temps avec eux à signer des autographes, leur parler etc. Pour être honnête avec vous, après 11 ans à être sur la route, je n’ai jamais connu une seule mauvaise expérience avec les fans. Ils ont toujours été aussi respectueux que j’ai pu l’être.

Vous avez toujours été comme cela avec vos fans ?

Je vais t’expliquer quelle est ma vision des choses. Quand tu as des fans, pour eux c’est une expérience incroyable que de me rencontrer parce qu’ils adorent nos albums, c’est un mystère pour eux que de rencontrer les artistes qui jouent cette musique. Ils ne te regardent pas comme une personne normale. Ils savent que tu es humain mais c’est beaucoup plus que ça, c’est carrément quelque chose de spécial. Je vois peut-être 100 fans par semaine mais eux, c’est surement la seule fois dans leur vie qu’ils pourront me rencontrer ! Donc tu dois les respecter et les considérer comme unique de ton côté. J’ai une anecdote à ce sujet d’ailleurs. Quand j’étais gamin (9-10 ans), il y avait une série américaine appelée three’s company. Un fois, je suis allé à l’aéroport avec ma famille et l’une des stars de la sitcom était là. Je me disais « Oh mon dieu, c’est incroyable !! », j’étais super excité de le voir en vrai ! Alors je suis allé lui demander un autographe et il ma regardé en me disant : « Pas maintenant gamin ». Je me suis dit : « Quel enfoiré ! ». Et depuis ce jour, je pense que c’est un enfoiré ! Aujourd’hui je me souviens toujours de cette histoire et je ne voudrais jamais qu’un fan soit aussi déçu que ça. Si je ne les avais pas, je n’aurais pas pu m’acheter une maison, me nourrir etc. Et grâce à eux, toutes ces choses sont possibles pour moi. Donc, prendre une ou deux minutes avec un admirateur pour lui serrer la main, partager quelques mots et ensuite partir… Ca ne demande pas autant d’efforts que ça.

Quelle est la réaction des fans de SOAD par rapport aux compositions de Scars On Broadway ?

C’est génial, les gens sont très respectueux, ils n’ont pas demandé de chansons de System mais même si ils le feront, ça ne me dérange pas ; je suis toujours un membre de SOAD ! Pour anecdote, à Berlin et Cologne, la foule connaissait déjà toutes les paroles  des morceaux de Scars alors que l’album n’est pas encore sorti ! Ils ont du trouver ça sur Youtube avec les shows qu’on a fait à L.A … Nos fans sont super cool quoi.

Qu’est-ce que vous attendez du concert de demain ? (La Maroquinerie)

J’espère de la folie ! Que l’on passe un bon moment avec le public et qu’il prenne autant son pied que nous le prendrons.

Est-ce vrai que vous avez la plus grosse collection de BD du monde ?

Je pense que oui ! J’en ai près de 15 millions !

Vous les avez toutes lues ?

Bien sur que non ! (rires) Mais ce n’est pas 15 millions de livres différents, c’est par exemple 10 000 exemplaires d’un ouvrage !

Quand a débuté votre passion pour les BD ?

Je collectionne des comics depuis l’âge de 11 ans et même avant System je vendais déjà des BD. Et j’adore aller aux conventions sur la bande dessinée. Je sais qu’il y a un Festival très important en France, vous savez où et quand cela se passe ?

Oui, c’est le festival d’Angoulême qui se déroule début février je crois…

Je pense que je vais aller y faire un tour si j’ai le temps, ça a l’air cool…

Votre site de vente en ligne www.torpedocomis.com fonctionne-t-il bien ?


C’est encore le début donc je pense que ça va mettre un peu de temps à se développer…

Quelle est votre BD préférée et pourquoi?


Les quatre fantastiques, je les adore depuis que je suis enfant, j’aime le fait que ce soit une équipe (un peu comme un groupe de musique finalement !) et que en tant qu’héros, ils n’aident pas les gens pour l’argent mais parce que c’est leur destinée.

Et lequel des 4 fantastiques êtes-vous ?

Aucun, je suis le cinquième ! (rires)

Finissons sur une note un peu plus légère : Pensez-vous que Daron devrait enlever ses lunettes parfois et se couper sa barbe ?

Non, j’adore sa grosse barbe ! C’est cool ! Tout ce qu’il fait est cool de toute façon. Tu vois, quand j’avais les cheveux longs, les gens se plaignaient de mon style et depuis que je les ai rasés, ils se plaignent de mes cheveux courts ! Tu dois faire ce que tu veux et ne pas prêter attention aux remarques des autres.

Merci à John Dolmayan pour cette interview et Merci à Roadrunner pour l'avoir organisée.


Entretien réalisé par Cap'tain Planet et SiN.

Crédit photos : Cap'tain Planet et Robert Gil.

 

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